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Boeing 737 MAX 9

Un incident qui dévoile un changement de culture?

Mathieu Lewis Rolland : AFP

(Source: Mathieu Lewis Rolland : AFP)

(Lecture 3 min)

 

Les faits

Le 5 janvier dernier, une porte d'un avion Boeing 737 MAX 9 se détachait en plein vol. Un mois après l'incident, le rapport des inspecteurs est accablant : quatre vis n'ont pas été remises sur l'appareil lors d'une réparation avant sa sortie de l'usine.

 

Réactions

Un oubli intolérable pour la directrice de l'enquête. "Il y a un problème dans le processus de vérification a déclaré Jennifer Homendy, directrice du National Transportation Safety Board.

Pour les experts c’est tout le contrôle qualité qui doit être révisé chez l’avionneur Américain.Xavier Tytelman spécialiste en aéronautique rapporte : « On est sur une répétition, une récurrence de défauts, d’écarts par rapport à la normale, certainement que le process n’est pas correctement réalisé et que certains employés n’étaient pas assez précautionneux, d’une manière générale, il faut qu’ils remontent le niveau, ils sont maintenant attaqués par les avionneurs ».

 

Des avions cloués au sol

La Federal Aviation Administration (FAA), qui réglemente le transport aérien aux États-Unis, a immobilisé 171 avions du même type. « Depuis que nous avons commencé les inspections préliminaires, nous avons trouvé des cas qui semblent liés à des problèmes d’installation dans le bouchon de porte – par exemple, des boulons qui nécessitaient un serrage supplémentaire. »

Alaska Airlines a aussi rapporté avoir trouvé des éléments mal fixés sur certains de ses MAX-9 lors d’inspections préliminaires.

Pour reprendre les airs, ces 171 appareils - sur les 218 MAX-9 livrés à ce jour - doivent être inspectés. Fin janvier, l'agence américaine de régulation de l'aviation civile (FAA) a détaillé le programme auquel ils doivent être soumis. Il comporte quatre points comprenant notamment la vérification de fixations spécifiques ainsi que des inspections visuelles de toutes les portes-bouchon et de leurs composants, et la réparation de tout dégât ou état anormal.

Ce n'est qu'une fois le plan établi achevé, « que l'avion sera en mesure de reprendre du service », a indiqué la FAA, sans préciser de date pour le moment.

Des chaines de production à l’arrêt

Le régulateur a également précisé avoir informé Boeing de son refus d'autoriser toute expansion de la production de la famille du 737 MAX - avion vedette du constructeur américain - y compris de celle du MAX-9. « Boeing a un système de contrôle qualité très rigoureux, mais il y a une série d'incidents depuis un an qui pose des questions. Ça interpelle », estime Michel Merluzeau, du cabinet spécialisé AIR.

Selon l'expert, les conséquences de la pandémie « sont sous-estimées », avec de nombreux départs et un « brassage de compétences et de talents » qui a nui à la transmission du savoir-faire et à la formation des nouveaux embauchés.

La culture de la rentabilité du groupe et la montée en compétence d’Airbus devenu un concurrent non négligeable a poussé le groupe à faire des choix de délocalisation de ses centres de production pour s’orienter vers une main d’œuvre moins bien rémunérée mais moins qualifiée. « Ils sont revenus cinq ans en arrière. C’est une entreprise qui semble se soucier des profits plus que de la sécurité », a accusé, le 9 janvier sur CNBC, Paul Argenti, professeur de communication d’entreprise à l’université Dartmouth (New Hampshire). Pour le journaliste Peter Robison, il rapporte dans son ouvrage de 2021 Flying Blind, que le slogan de l’entreprise, « travailler ensemble », est devenu « davantage pour moins cher ». Boeing est passé d’une culture d’ingénieurs à une culture de financiers et de commerciaux. 

 

Réputation brisée et lourdes conséquences économiques  

Déjà dans la tourmente financière, il y a pour Boeing un risque de perte de confiance des voyageurs et une réputation entachée.

La compagnie American Airlines qui détient la flotte la plus importante des versions reconfigurées avec 79 avions, ne devrait pas sortir indemne de cet épisode. United Airlines a en effet annoncé anticiper une perte pour le premier trimestre en cours.

 

Quels plans d’action ?

Dans un communiqué, le constructeur assume sa responsabilité dans l’incident et amorce un nouveau plan pour renforcer les contrôles Qualité dans les usines. » Pour Aengus Kelly, patron de la plus importante société de leasing d'avions Aercap, Boeing « ne peut pas se permettre un autre faux pas ».

Boeing « doit désormais se focaliser à 100% sur les critères de qualité et de sécurité. Les critères financiers sont totalement secondaires à ce stade pour l'avenir du groupe », considère-t-il. La question de la rentabilité au détriment de la sécurité refait surface et mérite d’être à nouveau remise au cœur du débat.

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